Les femmes et le féminin en terres d’Oc et au Félibrige

Les femmes et le féminin en terres d’Oc et au Félibrige

Un ouvrage conséquent vient de paraître

 

Le Félibrige a publié dans l’été, grâce au concours de la Direction des Affaires Culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur, un conséquent ouvrage traitant des femmes et du féminin en terre d’oc et au Félibrige, il est organisé en trois parties comprenant douze chapitres enrichis d’apostilles.

Il a fait l’objet d’une élaboration minutieuse, l’idée de cette publication germa en 2016, et collective avec la contribution de félibresses et félibres spécialistes des sujets développés.

Concernant la progression de l’ouvrage, l’accent a été mis successivement sur la spiritualité et la sainteté féminines dans les pays d’Oc, sur le lyrisme courtois qu’ont cultivé les élites artistiques et sociales dans le Languedoc médiéval, sur l’héritage mistralien à travers des personnages allégoriques tels que ceux de la Comtesse, de Mireille, de Magali… et à travers l’institution de Santo-Estello, de la reine du Félibrige et des Jeux floraux. Les proverbes et maximes extraits du Trésor du Félibrige manifestent, quant à eux, un inconscient populaire dont certains types de femmes sont souvent objet de moquerie, souvent conditionné par les déterminations psycho-sociales. Au cours de son histoire, la société méridionale a composé avec ces deux traditions, fondées qu’elles sont sur des séparations et sur des répartitions strictes de rôles, à fondement religieux et éducatif. Les sciences sociales, ainsi que les combats menés en faveur de l’égalité, construisent une modernité qui fait la part belle aux individualités, quel que soit leur genre.

La première partie « Contexte socio-culturel » évoque « spiritualités et saintetés féminines dans les pays d’Oc » : les terres d’oc sont naturellement reliées au monde par la mer Méditerranée, « Mare nostrum » de l’Antiquité et du Moyen Age. Ce contexte géographique d’ouverture de même qu’une culture de l’accueil lui ont fait bénéficier d’influences multiples en matière de religions et de mystiques. Deux mille ans d’évangélisation chrétienne se sont ainsi traduits par l’implantation de traditions authentiques qui constituent autant de fleurons du patrimoine spirituel méridional. Elle évoque également « Les troubairitz ou l’art du trobar et du Fin’amor au féminin » : L’intention n’est pas de grossir les rangs déjà bien fournis des exégètes érudits de l’histoire des troubadours mais plutôt d’essayer, le plus simplement possible, de montrer que les femmes-troubadours ne sont qu’une conséquence de la lyrique masculine qui enchanta les cours européennes. Le dessein est d’expliquer ce que ces poétesses ont apporté à une culture qui, depuis son apparition, a fait et fait encore, couler beaucoup d’encre. Enfin, le but est aussi de rétablir ce qui, pourrait être une injustice car la poésie des « femmes du temps des cathédrales » mérite mieux que d’être marginalisée, voire ignorée.

La première partie se referme avec les expressions sur le féminin dans Lou Tresor dóu Felibrige

La deuxième partie traite des Traditions et de la littérature félibréennes. Elle comprend : « Origines et interprétation du mythe de sainte Estelle – Santo Estello, patrouno dei felibre » ; « Figures féminines iconiques en terres d’Oc » ; « Image des femmes dans l’œuvre de Frédéric Mistral » ; « Le personnage allégorique de la Comtesse dans l’œuvre homonyme de Mistral ».

La troisième partie aborde l’histoire félibréenne au féminin et en son contexte, elle est constituée des chapitres intitulés : « Les félibresses dans la littérature provençale et d’Oc » ; « Les majorales, les femmes syndics du Félibrige, les cabiscoles actuelles » ; « Les reines du Félibrige de 1878 à 1969 » ; « Les reines du Félibrige de 1969 à 2018 » ; « Tradition du reinage d’Arles et du costume arlésien ». Sont également abordées les reines de la félibrée du Périgord, des Pyrénées, du Limousin, du Rouergue.

 

En fin d’ouvrage sont présentés : une bibliographie générale inhérente aux sujets abordés, un corpus non exhaustif des publications de félibresses ainsi qu’un index des noms féminins.

Les co-auteurs qui ont collaboré à la rédaction sont : Evelyne Auban, Pierrette Berengier, Martine Boudet, Annelyse Chevalier, Gérard Ferrand, Rémy Fuentes, Angélique Marçais, Roseline Martano, Yvette Martin, Eliane Moisset, Jacques Mouttet, Philippe Reig, Michel Savalli, Bernadette Zunino.

Nous ne pouvons que recommander cet ouvrage qui s’ouvre avec un édito du capoulié Paulin Reynard, une préface de l’ancien capoulié Jacques Mouttet, un mot de la reine du Félibrige Adeline Bascaules-Bedin et une introduction de Martine Boudet.

Signalons que trois des douze chapitres sont rédigés en langue d’oc.

Les femmes et le féminin en terres d’Oc et au Félibrige, ouvrage, de 570 pages 14 x 20,5, il coute 40 € + 8 € de port et emballage, à commander à : Felibrige, 8 bis avenue Jules Ferry, 13100 Aix en Provence.

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