Une loi pour les langues régionales ?
Le 21 juillet 2008, les députés et sénateurs assemblés à Versailles ont décidé d’ajouter à la Constitution l’article 75-1 qui dit : «Les langues régionales font partie du patrimoine de la France »
-Le gouvernement a dit ensuite qu’il proposerait une loi sur les langues régionales.
-A partir de là des représentants de toutes les grandes associations ou fédérations qui œuvrent en faveur des langues régionales ont décidé de travailler ensemble sur le sujet.
-De très nombreux messages, idées, propositions, ont circulé par téléphone et par internet.
-Finalement le 2 mai, une réunion s’est déroulée à Paris. Se sont retrouvés des alsaciens, des basques, des bretons, des catalans, des corses, des gens des pays d’Oc ; les réunionais trop loin n’ont pu venir, mais restent en contact.
-Les uns les autres se sont rendus compte que les situations de leurs langues respectives sont très différentes ; certains sont très avancés, -d’autres ont beaucoup moins de possibilités.
Malgré tout les représentants de ces associations et fédérations ont su se mettre d’accord sur un texte commun, une « Déclaration de principes».
-Ce texte exprime les besoins nécessaires dans tous les domaines pour le développement harmonieux des langues régionales, le nécessaire pour qu’elles puissent se développer normalement dans la vie quotidienne.
-Ce texte parle de : l’enseignement, les média, la vie publique, la création culturelle … elle met en avant les principes des droits internationaux, elle parle des moyens politiques, financiers et matériels nécessaires …
-Les participants ont fait leur possible pour ne rien oublier et trouver une position commune qui prenne en compte les besoins et souhaits de tous.
-Ensuite ces mêmes représentants se sont retrouvés à nouveau à Paris le 20 mai pour rencontrer à l’Assemblée Nationale les membres de l’inter-groupe parlementaire chargé des langues régionales, présidée par Mme Martine Faure, députée de Gironde.
-Devant une douzaine de députés qui avaient pu venir à cette réunion, les représentants ont présenté leur texte, leurs positions communes et les ont expliquées aux députés. Il y a eu des échanges très intéressants, pleins de bonne volonté d’un côté comme de l’autre.
L’inter-groupe parlementaire va transmettre ces demandes pour les langues régionales à qui de droit.
-Ces mêmes représentants ont aussi rencontré des membres de « l’Association des Régions de France » afin de les informer, de leur présenter également leurs souhaits en faveur des langues régionales.
-Il est bien évident que le Félibrige est présent dans le groupe de reflexion pour les langues territoriales de France. Il a fait part des ses remarques, de ses souhaits, il a fait des propositions adoptées par les autres participants.
-Le Félibrige a montré que, s’il est soucieux de maintenir des traditions, il sait parfaitement participer au mouvement qui veut donner un avenir solide à nos langues. En conclusion nous dirons que le Félibrige joue son rôle comme il sait le tenir depuis 155 ans, il s’est fait un peu plus connaître et reconnaître.
-Évidemment il y a encore beaucoup à faire, les représentants des langues régionales de France ont décidé de rester unis pour obtenir ce qu’ils demandent, par ailleurs il faut convaincre une majorité d’élus de la nécessité d’une bonne loi en faveur de nos langues, de « nostro rebello lengo d’O » en particulier.
-Une bonne façon de faire comprendre ce que nous voulons et notre détermination est d’aller en masse le 24 octobre prochain, à Carcassonne manifester pour notre langue.