Lou Felibrige – la Revisto : N° 298

« Lou Felibrige – la Revisto » : N° 298  –  Janvier-Février 2017

 

Vous pouvez commander la revue du Félibrige : « Lou Felibrige » à : Felibrige  –  Parc Jourdan  –  8 bis  Av. Jules Ferry  –  13100 Aix en Provence  –  Prix : 5,00 euros ;           Abonnez-vous pour : 1 an – 6 numéros : 26, 50 euros. Établissez un chèque à l’ordre de : Felibrige. Pour vous abonner, il n’est pas nécessaire d’être membre du Félibrige.   Courriel :   –  Visitez notre site : www.felibrige.org

 

Résumé des articles dont nous rappelons qu’ils sont entièrement écrits en langue d’oc.

 

Editorial du Capoulié Jacques Mouttet. L’année qui s’achève nous donne quelques motifs de satisfactions : les succès de l’œuvre magistrale que réalise le Conseil de l’Écrit Mistralen, la rénovation du site internet, la réflexion « des idées pour l’Idée », les projets de l’assemblée des jeunes et une statue de Frédéric Mistral à Toulouse. Le Félibrige a perdu deux bénédictins de la Cause : les majoraux Robert Joudoux et Jean-Marc Courbet, tous deux ont versé au patrimoine un héritage extraordinaire. Nous nous devons de présenter nos vœux pour l’an nouveau, ne serait-ce que parce qu’il est nécessaire de faire entendre la voix de la sagesse mistralienne et la volonté de transmettre en dépit des difficultés que nous rencontrons pour gagner la conscience de nos élus. 2017 sera une année marquante avec de nombreux projets : dans la revue, des pages réservées et écrites par de jeunes félibres, les 150 ans de la Coupe le 30 juillet à Avignon, et de Calendal. Ce poème peut être compris comme une autobiographie, un hymne à la liberté, à la vertu patriotique. Amis, félibres et abonnés, le capoulié souhaite, avec la reine Angélique, le secrétaire général et le trésorier du Félibrige, une année de réussite, de santé et d’énergie, pour que l’an nouveau nous aide à concrétiser nos projets.

 

150ème anniversaire de Calendal. Pour débuter nous, vous proposons la lecture d’un texte de Bruno Durand, levé de La Renaissance provençale  (cf. t. VI – Encyclopédie des BDR – 1914). Neveu de Léon de Berluc-Pérussis, ce savant érudit avait fait ses humanités, il maniait autant le provençal que le français, le grec ou le latin, fut élu majoral en 1937 titulaire de la Cigale de Marseille, conservateur de la Bibliothèque Méjanes, auteur de la meilleure Grammaire Provençale toujours rééditée, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, agriculture, arts et belles-lettres d’Aix en 1947 jusqu’à son décès en 1975. Fasciné par Mistral, il a laissé une somme inestimable à la littérature et à nos études. « Sans le triomphe de Mireille et les enseignements de Calendal, le mouvement régionaliste n’aurait jamais eu l’ampleur que nous avons connue, cette vigueur à laquelle nous avons vu collaborer tant d’esprits qui, comme Barrès, ne furent pas tous des écrivains méridionaux ». « Sans la lecture et la méditation de Mistral, il nous manquerait la bouffée d’oxygène qui nous permet de vivre et d’espérer, le parfum généreux et balsamique qui assainit l’atmosphère que nous respirons. Si Mistral n’était pas venu, non seulement une certaine fleur irremplaçable manquerait au jardin provençal, mais le vide où nous laisserait son absence nous priverait de nos plus fortes raisons de croire à l’avenir de notre patrie et de la civilisation latine ». (cf. Et si Mistral n’était pas venu – 1964).

Calendal. Texte en français de Bruno Durand †

Le Félibrige, Pierre-Paul Riquet, le canal du Midi et la langue d’oc. Le majoral Henri Barthès présente un historique de la construction du Canal en deux parties:

  • Paul Riquet et le canal des Deux Mers, depuis l’édit de louis XIV le 14 octobre 1666 pour créer une communication

fluviale entre la Méditerranée et l’océan Atlantique, en utilisant la Garonne entre Bordeaux et Toulouse, et en créant un canal entre Toulouse et Agde. Ce projet était fort ancien, les Romains, puis les Humanistes de la Renaissance y avaient pensé. Paul Riquet présenta son projet à Colbert, les travaux débutèrent le ler janvier 1667 et s’achevèrent le 15 mars  1685, malgré le décès de Riquet en 1680. La famille Riquet propriétaire du canal faisait payer un péage pour le passage des barques, jusqu’à la spoliation et la nationalisation par la Convention Nationale. L’État français organisa ensuite l’exploitation du canal et les ouvrages furent érigés tels que le Pont-Canal à Béziers. Ce transport facile entre Bordeaux et Sète fut une cause de prospérité de la province, des villes, et des hommes de Languedoc. Pourtant la concurrence du chemin de fer dès 1850-52, puis de la route dès 1960, lui fut fatale. Aujourd’hui, le Canal du Midi n’est qu’un lieu de plaisance pour touristes, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les archives du canal sont conservées à Toulouse, elles sont une source immense de connaissance historique.

  • Première époque d’échos littéraires du Canal : les XVII et XVIIIème siècles. Le collège jésuite de Toulouse, dès 1665 (avant que le roi n’ait autorisé le canal) avait mis en scène une tragédie française en l’honneur de l’archevêque de Toulouse, Monseigneur d’Anglure de Bourlemont, un des fervents soutient de Paul Riquet. La mythologie antique y était très présente: La Communication des deux mers ou la nouvelle alliance de l’océan et de Nérée, par la médiation d’Hydrarque. L’achèvement et l’inauguration du canal furent honorés des versets de Pierre Corneille ; Boileau dans l’Épitre Première au Roi, l’un et l’autre flattant le Roi, oubliant le pauvre Riquet, que sans lui le canal ne serait pas réalisé… Un bittérois M. Cassan, avocat, écrivit une épitaphe pour le tombeau de Riquet publiée dans le Mercure de France en 1681. Peu de textes en langue d’oc, délaissée, moquée ou méprisée, on peut citer un poème de Clarac de Toulouse, L’Acoumplissament del Canal e las Noços de l’Oucean de la Mediterano, faitos à Castelnaudarry lou 19 de may de 1681. Le père Jacques Vanière, dans une œuvre majeure en néo-latin, publiée en 1730 le Pædium Rusticum en 19 chants honore Paul Riquet. (à suivre)

 

AGENDA :

Du 22 octobre au  10 décembre 2016, le Capoulié du Félibrige a honoré de sa présence 10 manifestations, et un certain nombre de majoraux ont représenté le Félibrige lors de nombreux évènements.

 

ACTUALITÉS

Centenaire de la guerre de 14-18. Beau succès de la cérémonie de Lavercantière, le 26 novembre devant le monument aux morts dressé au milieu du village, place de la Paix. Figurant sur la liste des monuments pacifistes, il est dû au sculpteur Émile Mompart, surmonté d’une vieille femme écrasée de douleur, à ses pieds l’inscription « Paourés drolés ». À 17 heures la population était nombreuse rassemblée devant le monument, rapidement rejointe par les majoraux qui tout l’après-midi avaient tenu séance et par de nombreux félibres. Cabrette, galoubet et tambourin firent écho au poème de Louis Abric écrit dans les tranchées le 25 avril 1917 : Miejour. Après la sonnerie aux morts, la Marseillaise, le chant de la Coupe acheva l’émouvante cérémonie. Gilles Vilard, maire de Lavercantière dit toute sa joie de recevoir le Félibrige chez lui.

Allocution du capoulié Jacques Mouttet devant le monument aux morts de Lavercantière : il y a 100 ans les voiles de deuil cachaient la misère, le désarroi et le malheur. Faisant écho au tonnerre du front, les cloches répandaient les pleurs et la souffrance d’un peuple anéanti, dépossédé de ses hommes. Devant ces noms gravés dans la pierre du monument de Lavercantière, nous nous inclinons pieusement devant l’interminable et prenante liste de tous les morts de la guerre de 14-18. Quel besoin nous pousse à venir nous recueillir ici ou ailleurs ? Je laisserai parler Joseph d’Arbaud quand il proclama les jeux floraux de 1920 : « Et pourtant, voici que le bruit de la tempête tombé et le tumulte passés, etc… Et voilà pourquoi le Félibrige est ici aujourd’hui, réuni en assemblée solennelle » (cf. proclamation des jeux floraux de 1920 – Carbatèu n° 12). Le Félibrige, mouvement littéraire, de tout temps fut d’abord un mouvement social, pleinement dans les réflexions de la société, attentif à la marche du monde et aux décisions de tous ordres qui se prennent. Cette considération intellectuelle et réaliste fait que l’oubli n’est pas la culture du Félibrige. Il n’est besoin de long discours pour rendre d’ardents hommages, le silence et le recueillement expriment tellement mieux l’éternelle reconnaissance due à tous ceux tombés sur les champs de bataille dans d’abominables souffrances d’une guerre atroce. Nous savons ce que veut dire dóu passat la remembranço e la fe dins l’an que vèn, nous gardons l’héritage sacré de l’œuvre mistralienne et le souvenir des poilus.

Eyrargues : les primadiés à l’honneur. Inauguré le 8 juillet 2016, le Parc des Poètes avait hâte de recevoir ses poètes. C’est chose faite depuis le 10 septembre à l’occasion d’une belle manifestation avec le concours de la municipalité, le soutien des institutions régionales et départementales et les mains expertes du sculpteur Sébastien Langloÿs, les sept primadiés règnent dans le parc. De part et d’autre d’une allée centrale plantée de cyprès, les bustes des six copains de Mistral, s’élèvent sur des stèles embellies de leur nom gravé et d’une courte biographie pour chacun. Au bout de l’allée, majestueux, Mistral en pied, attire le regard. Le Parc des Poètes est le premier à  rendre hommage aux sept primadiés, on trouve les bustes d’Aubanel et Mistral au Jardin des félibres à Sceaux, la statue de Mistral à Arles (1909), la deuxième à Maillane dans le jardin du Maître (1929), la troisième à Berre (1994), puis celle d’Eyrargues, et la cinquième en préparation à Toulouse, d’ici un ou deux ans. (texte du mainteneur Gérard Baudin).

 

Colloque : Jules Ronjat un linguiste européen précurseur – Béziers – samedi 28 janvier 2017 : accueil des participants par le majoral Henri Barthès, président de la Société archéologique et par le capoulié Jacques Mouttet, à noter les interventions entre autres de :

  • Pierre Fabre : Le duo Pierre Devoluy – Jules Ronjat, à la tête du Félibrige
  • Valèri Bigault :Ronjat et le Bournat du Périgord
  • Patric Sauzet :La lenga per la lenga : Juli Ronjat felibre e lingüista

Contact, information, inscription : secretariat@cirdoc.fr – 04 67 11 85 10

L’Académie des langues dialectales de Monaco fondée en 1982, tenait son 15ème colloque. En ouverture Eliane Mollo expliqua son titre, Deux langues monégasques ? En se fondant sur le ressenti, la langue enseignée n’est plus celle qu’on parlait autrefois et une  langue urbaine que s’opposerait à la vieille langue, quand Monaco était encore un peu à la campagne. Le professeur Jean-Claude Bouvier présenta le tome 4 de l’Atlas linguistique de Provence, qui venait de sortir 3 jours plus tôt. Mme Silvia Aude Gianotti, parla du retour de la lettre K qui avait disparu de l’italien écrit mais qui revient dans l’écrit des SMS, comme du temps de saint François. Le professeur Werner Forner analysa Le loup et l’agneau, traduit par le majoral Jean-Louis Caserio en mentonnais, la majorale Pierette Berengier sur l’apport de W. Bonaparte-Wyse au TDF, Philippe Reig parla de Goudouli, Claude Ranussi un « écrit-oral » provençal, et une communication d’Ives Gourgaud sur Fabre d’Olivet.

Un de plus ! Un nouveau projet de loi sur la promotion des langues régionales dans l’Éducation nationale, les médias et les territoires, présentés à l’Assemblée nationale le 30 novembre 2016. À suivre…

Nouvelle de Dijon : Madame Hélène Roy, conseillère municipale de la ville de Dijon, déléguée à la culture et à la musique, qui avait magnifiquement reçu les félibres, l’an passé, nous informe que le fac-similé de l’acte de mariage de Mistral et Marie-Louise Rivière  est en bonne place sur le mur proche de la salle des mariages de la mairie de Dijon.

Compliment ! Le félibre mainteneur Paul Audan, maire de Gréoux-les-Bains a été élu à l’unanimité, au mois de novembre, président de l’Association nationale des maires des mairies thermales.

Echos des maintenances

 

Aquitaine

Concours littéraire du Bornat du Périgord pour 2017, 7 catégories, (poésie, prose, théâtre, traduction, chanson, étude historique, scolaires),  renseignements et plus de précisions : revue.lobornat@laposte.net  Le palmarès sera proclamé à la félibrée de Saint Astier le, 2 juillet 2017.

Publication de la biographie de Léonce Bourliaguet (1895-1965) titulaire de nombreux prix littéraires, un livre vient de paraître :  Léonce Bourliaguet, un écrivain d’avenir, éditions La Rue mémoire 2 rue de Louradour 19000 Tulle. Prix 25 euros).

Auvergne

Jean-Marie Gaston (1911-2016) félibre, Maître en Gai Savoir, poète en langue d’oc et en français, a, tout au long de sa vie, par la qualité de son œuvre, la profondeur de son attachement à la culture d’oc, représenté un lien, un pont entre la renaissance félibréenne au temps d’Arsène Vermenouze et notre temps. Sociétaire de la SACEM, il s’est illustré dans la chanson. Un hommage du majoral Noël Lafon.

 

Pour la mémoire du majoral Louis Félix de la Salle de Rochemaure, nous apprenons la création de l’Association pour la sauvegarde de la chapelle du Doux et la mémoire du duc  de la Salle de Rochemaure. La chapelle funéraire se trouve à Yolet dans le Cantal http://chapeldudoux.wixsite.com/chapelledudoux

Languedoc-Roussillon :

Un car pour la Santo-Estello de Bagnères-de-Bigorre, le syndic Gabriel Brun et son épouse Michèle proposent un voyage pour un prix avantageux : du 2 au 5 juin, 220 € / personne – 3 nuits + 3 petits déjeuner (non compris le supplément en chambre individuelle, les repas et l’assurance annulation). Inscription, renseignements auprès de Michèle Brun – tel. 04 66 53 72 49 vo 06 25 08 32 97.

Cercle Languedoc du canton d’Aigues-Mortes, fera son A.G. le 4 février, salle Vincent Scotto, à Saint-Laurent-d’Aigouze, de 10 h à 12 h. L’après-déjeuner sera animé par les élèves et membres du Cercle de Languedoc, réservation 25 € – contact 04 66 53 46 65.

Limousin :

Limousin : pour la gloire du terroir ! Fin novembre à l’invitation des groupes et des écoles félibréennes de la Haute-Vienne, il y a eu un rassemblement  des délégués de toute la France pour l’assemblée générale de France-Folklore, c’est-à-dire  la Confédération Nationale des Groupes Folkloriques Français, venus nombreux, dans des costumes de l’époque, photographiés dans les escaliers de la mairie de Limoges, salués par les conseillers départementaux et les maires des cités où il y a un groupe établi. Le Limousin est heureux et fier de ses traditions toujours présentes, fidèles mainteneurs de la pensée du maître qui fonda le Félibrige, pour garder et développer tout ce qui fait l’identité du pays d’oc.

 

Provence :

Hommage à René Jouveau, le 5 novembre 2016 à Beaurecueil, le capoulié Jacques Mouttet rappela avec émotion ses premières rencontres et ses premiers pas dans le Félibrige et dit  comme il devait à René Jouveau de pouvoir aujourd’hui, diriger le mouvement. Tour à tour la majorale Pierette Berengier et le majoral-syndic Guy Revest présentèrent l’écrivain. L’École de la Targo enchanta les spectateurs avec une pièce de théâtre de l’auteur L’amour di tres arange. Un numéro de Culturo nostro réunira tous les discours de la journée.

Remise de la cigale d’or au majoral Gilles Desecot le 10 novembre à Antibes, villa Eilenroc, parmi une centaine de personnes, en présence du député-maire M. Jean Leonetti, de l’adjointe déléguée à la Culture Mme Simone Torres-Foret-Dodelin, Mme Françoise Vouland, veuve du majoral Pierre Vouland, précédent titulaire de la Cigale de Pourchiero. Le capoulié complimenta l’impétrant insistant notamment sur son engagement profond dans le mouvement félibréen, l’exemple de son attachement, de son travail pour développer la culture et la connaissance de la langue du terroir, illustré par les conférences, les articles, les traductions qu’il réalise, sa participation à des congrès internationaux.

FELIBRIGE

Échos de la réunion du Consistoire qui a tenu sa séance d’automne le 26 novembre 2016 à Lavercantière. Après un hommage fervent et émouvant aux majoraux Robert Joudoux et Jean-Marc Courbet, après l’accueil au nouveau majoral Gilles Desecot, le capoulié parla  des réaction aux messages félibréens envoyés après l’attentat de Nice, de l’ouverture du chantier de la rénovation du Museon Arlaten, de l’abonnement des collectivités à la revue, du projet de statue de Frédéric Mistral à Toulouse, du colloque Jules Ronjat le 28 janvier 2017, de la Librejado le 12 mars 2017, de Musico e lengo. Les majoraux adoptèrent le règlement des Grand Jeux floraux du Félibrige 2018 avec une nouvelle section « traduction », ils firent le point sur la réflexion « d’idèio pèr l’Idèio », la Commission « Felibrige di jouine », la création d’une commission « assemblée des jeunes ». À l’ordre du jour également furent évoqués les 150ème anniversaires de la Coupe (le 30 juillet 2017 à Avignon) et de Calendal. Le trésorier présenta le nouveau site internet du Félibrige, enfin le capoulié dévoila rapidement le programme de la Santo-Estello  prochaine du 2 ou 6 juin 2017 à Bagnères-de-Bigorre.

Échos de la réunion des syndics le dimanche 27 novembre à Lavercantière pour parler des affaires des maintenances. Le capoulié donna quelques indications relatives à l’administration, au fonctionnement des maintenances, à la charte graphique du Félibrige, des recommandations d’ordre étique, il précisa que le nom de notre congrès s’écrit toujours « Santo-Estello », le projet de la statue de Mistral à Toulouse. Puis chacun s’est exprimé, dans un échange convivial et fructueux. Ont également été évoqués le bilan de la présence du Félibrige à L’Estivada de Rodez, les premières conclusions de « d’idèio pèr l’Idèio », le nouveau site du Félibrige et des maintenances, de ce que les maintenances d’une même région ont de conduire ensemble, ainsi que des projets ci-dessus évoqués dans « Échos de la réunion du Consistoire ». Chaque syndic a présenté ses projets, la date de l’A.G.  de sa maintenance : (11 février (Gascogne-haut Languedoc), 1er avril (Limousin), 2 avril (Aquitaine), 8 avril (Provence), 22 avril (Languedoc-Roussillon). Enfin chacun proposa l’école qui représentera sa maintenance à la Santo-Estello de Bagnères-de-Bigorre. En résumé, une réunion très positive.

Le site internet du Félibrige, en ligne depuis le 26 novembre à 9 h (www.felibrige.org). En page d’accueil, on peut voir un diaporama sous-titré de quelques lignes « Depuis 1854, sauvegarde et promotion de la langue d’oc », « tout à la fois académique et mouvement militant », « d’une mer à l’autre mer », « réflexion, action, tradition, modernité ». Un propos du capoulié souhaite la bienvenue, dit que le nouveau site est en harmonie avec les attentes du public, avec l’ambition de mieux faire connaître les buts, l’organisation, l’actualité du Félibrige. Au-delà de toutes les rubriques (Félibrige, La Coupe, Santo-Estello, Publications…) il y a un lien avec  toutes les maintenances qui développeront leur site propre, un lien avec le site du Trésor du Félibrige augmenté, l’œuvre de la commision félibréenne de travail le Conseil de l’Ecrit Mistralen (C.E.M.)

 

Présidences

Le 8 novembre 2016, le félibre Bertrand de la Tour d’Auvergne a été élu président de l’Eissame de Salon-de- Provence, à la suite de la félibresse Joséphine Passelaigue.

Le 14 novembre 2016, le félibre Daniel Imbert a été élu président de La Capouliero de Martigues en remplacement du félibre Marc Peron.

Avec ses compliments, le Félibrige les assure de son soutien, de ses encouragements et de la reconnaissance à leurs prédécesseurs.

 

Assemblée des jeunes du groupe de travail « Félibrige des jeunes » instituée à Nice, il en sortit au Consistoire de Lavercantière une commission félibréenne (à l’image de celle du « Conseil de l’écrit mistralien ») appelée « Assemblée des jeunes ». Elle prend ses marques pour mettre sur pied sa mission, son fonctionnement, son activité et ses actions sous la responsabilité du jeune félibre Paulin Reynard, que le capoulié nomma responsable en attendant la mise en place de son organisation définitive. Dès à présent, les pages de la revue leur sont ouvertes… Longue vie à l’Assemblée des jeunes !

PAULIN REYNARD

Pour toucher au but – Quand le capoulié lança la réflexion « des idées pour l’Idée », avec quelques amis de 20 à 25 ans, nous nous sommes interrogés : que peut faire un jeune félibre en terre de langue d’oc ? Être félibre est une façon de vivre, quelque chose que nous avons dans le cœur et qui ne s’explique guère ! Mais il nous a semblé qu’il y avait peu de moyens à notre disposition pour pouvoir nous exprimer concrètement… Et soudain, une idée : « L’Assemblée des Jeunes ». Pourquoi pas essayer de rassembler des jeunes de tous les pays d’oc, autour de projets pour aider à la maintenance et au développement de la culture d’oc en concrétisant nos envies. Essayer d’œuvrer pour la langue et pour le Félibrige avec nos moyens, d’une façon adaptée à l’évolution de la civilisation. Dans le passé, il y a eu plus d’une initiative comme celle-ci : l’Amistanço dei Joueine créée dans les années 30 encouragée par Georges Reboul, puis La Sóuco di Jouine dóu Felibrige et l’Amistanço di Jouine encouragée par Paul Pons, alors Syndic de la Maintenance de Provence dans les années 70. Nous voulons essayer, car aujourd’hui la langue d’oc n’est plus dans la même situation, elle est plus que jamais menacée, qu’en restera-t-il quand nous serons âgés ? Il nous faut rassembler des jeunes pour aller de l’avant, trouver des projets et les idées, nous n’en manquons pas !  Pour l’heure et pour débuter, dans les « Revisto », il y aura des articles de jeunes de « L’Assemblado » sur des sujets qui leur plaisent. À ceux qui sont jeunes et qui voudraient écrire des articles, contacter : assembladodijouine@felibrige.org . Vous qui nous lisez, si vous connaissez des jeunes dans votre contrée, passionnés par sa langue et son pays, il faut les faire inscrire ! Petit à petit nous allons tenter de faire une « toile de jeunes du Félibrige » ! nous ne sommes pas naïfs, mais nous voulons y croire. Je voudrais remercier ici, tous les majoraux qui ont encouragé notre projet, avec une pensée émue pour le majoral Jean-Marc Courbet,  avec qui nous avons passé beaucoup de temps à la Santo-Estello de Nice, à en parler. (Mainteneur Paulin Reynard).

Les tambourinaires à l’Opéra. (article de Guillaume Gratia)

 – En Provence, les tambourinaires sont en accord avec leur époque, leur répertoire se compose d’airs populaires, de chansons de France et d’Europe, mais aussi de mélodies qui viennent de la musique savante. Au 18 et 19ème, les tambourinaires sont des érudits qui connaissent la théorie musicale. Qu’ils soient paysans ou aristocrates, ces gens instruits aimaient aller à l’opéra et en profitaient pour transcrire pour galoubet-tambourin, les airs et les ariettes qu’aimaient le public. Ces musiques savantes de l’opéra interprétées dans les concerts, dans les défilés ou pour accompagner des danses sont toujours présentes dans le folklore provençal et souvent sans que nous en ayons conscience. Suivent quelques exemples : Robin des Bois de Carl Maria Von Weber, dont la mélodie est tirée du « Cor des Chasseurs » de l’opéra Der Freischütz, composé en 1821 et représenté à Marseille dans sa version française en 1825, d’autres exemples sont proposés à travers d’autres œuvres le Calife de Bagdad de François-Adrien Boieldieu, Mireille de Gounod, d’autres compositeurs, Mozart, Campra, Verdi, Offenbach, Berton, etc. Ce qui est étonnant et amusant c’est de remarquer que dans un concert les tambourinaires jouent la musique de l’opéra et en donnent directement les références, alors que pour les marches et les danses, la musique est entrée dans le fond commun des airs traditionnels provençaux. Les musiciens continuent d’ajouter des mélodies nouvelles à leur répertoire et ainsi, alimentent le fond commun des airs traditionnels provençaux.

Le stage de provençal langue vive et le projet « chansonnettes » sur 5 jours, où tous, petits et grands, parlent uniquement provençal, pas de français, c’est le règlement !  Un saut dans la grande culture provençale pour découvrir ses traditions et quantités d’activités préparées par les animateurs enthousiastes : du 9 ou 12 avril 2017, au Château de la Chapelle de Châteauneuf-de-Gadagne. Contact et renseignements : http://prouvencaulengovivo.free.fr – (Guilhem Gauthier)

L’équipe PLV fait du collectage de “chansonnettes” pour les petits, elle se donne pour but de les enregistrer, d’en faire une vidéo avec des professionnels de l’audio-visuel. Cf. « Cansouneto PLV » dans Youtube » ; si vous voulez envoyer des chansonnettes (musique et/ou texte) : – (Paulin Reynard)

LIBRAIRIE

L’Armana prouvençau 2017 – 12 € ou 15 € port compris, s’adresser à :

Alan Guiony, 53 avenue Mirabeau, 13530 Trets – 04 42 61 43 48 – alain.guiony@orange.fr

Bregido Dempton, App. 53 La Tour St Lazare, 5 allée de Provence, 04100 Manosque – 06 62 25 46 73 – bregido_estello@orange.fr

Armana marsihés 2017, Armana poupulàri de Marsiho e de sa metroupòli – Les éditions du Grihet de Plan-de-Cuques © 2016 –  10 € – Lou Grihet – BP 19 – 13712 Plan-de-Cuques Cedex – (+ 5€ de port) –

 

L’Armana nissart 2017 – Fédération des Associations du Comté de Nice – 2 ter rue Pierre Blacon 06300 Nice –

« A la Coupo felibrenco » 1867-2017 de Gérard Baudin – 50 illustrations –  coumander 6 € + port à Gerard Baudin tel. 04 91 80 34 29 –

« Per la lenga e la cultura d’Òc » – André Lagarda, textes rassemblés par Christian et Martine Lagarda – 15 € – Editions Lambert-Lucas, 4 rue d’Isly, 87000 Limoges – tel : 06.88.29.04.14 –

Petit Guide, Le provençal – l’essentiel (n° 390) – éditions AEDIS © 2016 par Jean-Michel  Turc –  8 p. – 3,10€ en librairie

« Lo luec d’enluec » (Le lieu de nulle part) de ThierryOffre – 12 € – 133 p. – Les Editions Trabucaire, 11 rue Traverse de Pia, 66000 Perpignan – 04.68.61.02.82 –edition.trabucaire@orange.frwww.trabucaire.com

« Istorias d’aci » – Bilingue – 15€ – l’Académie de Gascon – 06 24 33 31 15 

« Li souco en farandoulo » de René Raybaud – 13 € + 4 € de port –  coumander à René Raybaud, Lou Grand Jas, Route du Château83470 Seillons Source d’Argens

Deuil. (hommages du majoral Jean Fourié et du capoulié Jacques Mouttet)

Un ami est parti, finalement l’horrible maladie a gagné la bataille et a fini par écraser le majoral Jean-Marc Courbet, travailleur acharné son engagement félibréen prenait pour lui la voie d’un sacerdoce. Curieux de tout, ni sectaire, ni élitiste, il aimait s’informer et nouer des liens. Titulaire de la Cigale de Zani, il avait succédé au majoral Pierre Millet, secrétaire général du Félibrige (2006-2012), a écrit 1300 ou 1400 articles, a assuré des émissions de radio, donnait des cours de provençal, des conférences. Son œuvre majeure est, pour sûr, la fondation en 1981 du Centre de Documentation Provençale de Bollène. Lauréat des Jeux floraux septénaires du Félibrige en 1990, il avait reçu le Grand Prix littéraire de Provence en 2013 et traduit en 2016, l’Offerte lyrique de Tagore. Ses obsèques furent célébrées le 8 novembre dernier en présence de centaines de personnes. « … C’est l’ensemble des terres d’oc qui te pleurent mon cher Jean-Marc. »

Pour une statue de Frédéric mistral à Toulouse : nous avons donné dans le dernier numéro de la revue le lien www.langloys-sculpteur.com pour aider ou prendre part à ce magnifique projet. À partir d’un don de 50 € (sauf avis contraire de votre part) votre nom sera inscrit dans la liste des donateurs sur le site du sculpteur et dans la revue Lou Felibrige en fin d’opération. Pour un don de 100 € et plus, une médaille de bronze représentant Frédéric Mistral créée par Sébastien Langloÿs et frappée par Arthur Bertrand vous sera réservée. Pour un don supérieur à 3000, 3500 € votre nom ou celui de votre entreprise, société ou association sera noté dans la liste des grands donateurs et comme mécène à partir de 5000 €. Les donateurs recevront alors un bas-relief original en bronze, une maquette originale en bronze ou le buste original en terre. Les chèques doivent être envoyés uniquement à l’ordre de Félibrige Gascogne Haut-Languedoc (qui a ouvert un compte spécial à l’adresse de son siège social : 11 rue Malcousinat 31000 Toulouse. Tous les donateurs recevront un reçu et seront cela s’entend, conviés personnellement à l’inauguration.

Cotisation, abonnement 2017. N’attendez plus pour le payer : 25 € (écoles et majoraux 35 €), abonnement seul (26,50 €) – chèques à l’ordre du Félibrige, adresse : Félibrige, Parc Jourdan – 8 bis avenue Jules Ferry – 13100 Aix-en-Provence)

 

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