Lou Felibrige – la Revisto » : N° 297

« Lou Felibrige – la Revisto » : N° 297 – Novembre-Décembre 2016

Vous pouvez commander la revue du Félibrige : « Lou Felibrige » à : Felibrige – Parc Jourdan – 8 bis Avenue Jules Ferry – 13100 Aix en Provence – Prix : 5, 00 euros ; Abonnez-vous pour : 1 an – 6 numéros : 26, 50 euros. Établissez un chèque à l’ordre de : Felibrige. Pour vous abonner, il n’est pas nécessaire d’être membre du Félibrige. Courriel : – Visitez notre site : www.felibrige.org

 

Résumé des articles dont nous rappelons qu’ils sont entièrement écrits en langue d’oc.

Editorial du Capoulié Jacques Mouttet. Le 11 septembre 2016 célébration à Maillane du 186ème anniversaire de la naissance de Frédéric Mistral en présence de Angélique Marçais, reine du Félibrige, des syndics de Provence et du Languedoc-Roussillon et de nombreux majoraux. Après l’évocation de Calendal, lue par le majoral Désécot, le capoulié dit : « Nous nous retrouvons aujourd’hui, devant vous Maître, interdits par tant d’actes de barbarie qui recouvrent notre époque de noir et de deuil, la douce harmonie de l’existence, et la splendeur de nos songes….Nous ne nous rassemblons pas que pour le souvenir et la grandeur des mémoires, mais au nom d’un humanisme, d’une dignité, d’un idéal, au-dessus de tout, au nom de l’avenir pour retrouver des droits et de l’honneur…. Pourvu que la sagesse dissipe l’ignorance, et que les mânes du Maître, soufflent toujours l’énergie, la foi et l’espérance. »

« Vieux papiers, vieux auteurs » où l’on se remet à parler d’un fameux sermon. Article signé du Majoral Jean Fourié.

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- Un récent article, paru dans le bulletin d’une société savante, fait rejaillir l’histoire du recteur de Cucugnan et du sermon légendaire, avec la suite de cette œuvre populaire, sujet tant de la littérature française qu’occitane sans rappeler les questions et les querelles touchant à sa paternité. Nous devons reconnaître – et ce n’est pas un moindre mérite – que M. Gauthier Langlois, historien spécialiste du Moyen Age, a mis à leur place l’auteur et l’œuvre qui sont à l’origine de l’affaire qui nous intéresse. Auguste Blanchet de Brenas (Yssingeaux, 1828 – Murol, 1877) magistrat était comme beaucoup à son époque, une sorte de romantique, bourgeois catholique qui se piquait de belles lettres, fasciné par les troubadours, en quête de reconnaissance dans l’échelle sociale. Le nom de Blanchot de Brenas n’apparait guère dans la littérature du Midi, en dehors de quelques biographies locales. Le premier qui en parle longuement est le littérateur Camille Pitollet dans une étude très documentée parue en 1914 et qui servit de base à d’autres chercheurs. Cet homme ne prisait pas les félibres et son article est une plaidoirie en faveur de Blanchet contre Roumanille, traité de plagiaire. Le Dr Charles Pelissier lui répondit et ajouta un témoignage personnel très précis. Jean Lesaffre publia dans La France Latine un additif d’après un article du Nouvel Observateur sur la relation Roumanille/Daudet et donne la précision qui a son importance : « Le curé de Cucugnan que Daudet a fait sien, je le tenais de mon grand-père, qui le tenait du sien… Mes contes ne sont pas mes contes, ce sont les contes de tout le monde puisque ce sont les contes de tout le Midi. » Une précision de poids que Marie-Thérèse Jouveau ne manquera pas de faire sienne dans le livre qu’elle consacra à A. Daudet, ses relations avec le Félibrige et les primadiés. Urbain Gilbert, un érudit audois, met en valeur l’intérêt ethnographique des voyages dans les Corbières, réalisés en 1858 par Blanchot de Brenas, rappelant ainsi l’antériorité de cette thématique du sermon, avec de nombreuses variantes.

Gabriela Mistral. Article signé C.d Z.
–  Poétesse d’Amérique du sud, prix Nobel de littérature, elle s’appelait en réalité Lucila Godoy Alcayaga, née en 1889 à Vicuna, un village du Chili, situé à 500 km au nord de Santiago. Elle fit ses études primaires et secondaires et à 14 ans elle était déjà assistante institutrice, puis institutrice titulaire, et d’écoles en écoles, elle fut nommée dans divers lieux, parfois fort éloignés d’un bout à l’autre du Chili, qui fait 4300 km de long. Dès ses 15 ans (1904) elle publia ses premiers poèmes, puis 10 ans plus tard (1914) elle obtint le prix des Jeux Floraux avec le recueil « los sonetos de la muerte ». Ce recueil elle l’avait signé de son pseudonyme Gabriela Mistral. Pourquoi ce nom ? Deux explications sont possibles :
– Une fascination pour les forces de la nature en particulier les vents, le mistral ; une grande vénération pour l’archange Gabriel… Elle appréciait le poète italien Gabriele d’Annunzio, ainsi que notre poète Frédéric Mistral dont elle avait déjà lu au moins Mireille. Gabriela Mistral fut invitée en 1922 au Mexique pour travailler à la refondation de l’enseignement de ce pays et à l’organisation de bibliothèques populaires. À la retraite, elle parcourt le monde, employée par des organismes internationaux peu ou prou rattachés à la Société des Nations. Après la Suisse, l’Argentine, l’Italie, elle reste un certain temps en France, en particulier en Provence (Arles, Hyères, Aix-en-Provence, Avignon). Elle fera un/des séjours assez longs de 1928 à 1932, dans une maison qu’elle avait probablement acheté à Bédarrides. Pourquoi ici ? nul ne le sait. Elle se lia d’amitié avec Noël Marmottan, auteur de livres sur Avignon et ses environs.

« Les santons sont des fleurs qui s’épanouissent en hiver » (Henri Bosco). Article très documenté, en français, signé du majoral André Gabriel.5_-_creche_parlante_aix_845-2-7209a

– La crèche, qu’elle soit napolitaine ou provençale, est la représentation idéalisée, aménagée, mais toujours poétique et créative, d’une communauté comprise dans son environnement rural.

AGENDA :
– Du 9 septembre au 15 octobre 2016, le Capoulié du Félibrige a honoré de sa présence 9 manifestations, et un certain nombre de majoraux ont représenté le Félibrige lors de nombreux évènements.

ACTUALITÉS7_-_monument_lavercantiere-g-0f4d7

En 2016, le Félibrige commémore le centenaire de la guerre 14-18 à Lavercantiere. Après la cérémonie au Bois de Sainte-Estelle en 2014, le voyage en Lorraine en 2015, le Félibrige continue la commémoration du centenaire de la guerre de 14-18 en organisant en 2016 une manifestation à Lavercantiere dans le Lot (25 km au N-E de Cahors). Ainsi les félibres et les lecteurs de la revue sont invités le samedi 26 novembre, à venir se recueillir devant le monument aux morts de Lavercantiere qui porte la mention « Paures droles ». La cérémonie se poursuivra par une séance qui évoquera l’histoire des monuments de 14-18 qui portent des inscriptions en langue d’oc et un concert du Duo Calèu. Dans le souvenir profond de nos glorieux soldats, nous voulons croire que vous répondrez nombreux à cette invitation. En même temps se tiendra la réunion du Consistoire, le samedi après midi et la réunion des syndics le dimanche 27, le matin. Programme public, gratuit, le samedi 26 novembre à Lavercantiere. Renseignements : secrétariat administratif 04 42 27 16 48 – – seuls ceux qui auront réservé avant le 14 novembre pourront participer au repas.
–  Hébergement : http://www.tourisme-cazals-salviac….

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Statue de Frédéric Mistral pour Toulouse. Un projet qui fait un beau chemin en ville de Toulouse : élever une statue de Frédéric Mistral, grandeur nature. Nous avons donné dans le dernier numéro de la revue le lien www.langloys-sculpteur.com pour aider ou prendre part à ce magnifique projet. À partir d’un don de 50 € (sauf avis contraire de votre part) votre nom sera inscrit sur la liste des donateurs publiée sur le site du sculpteur et dans la revue Lou Felibrige en fin d’opération. Pour un don de 100 € et plus, une médaille de bronze représentant Frédéric Mistral créée par Sébastien Langloÿs et frappée par Arthur Bertrand vous sera réservée. Pour un don supérieur à 3000, 3500 € votre nom ou celui de votre entreprise, société ou association sera noté dans la liste des grands donateurs et comme mécène à partir de 5000 €. Les grands donateurs recevront alors un bas-relief original en bronze, une maquette originale en bronze ou le buste original en terre. Les chèques doivent être envoyés uniquement à l’ordre de Félibrige Gascogne Haut-Languedoc (qui a ouvert un compte spécial) à l’adresse de son siège social : 11 rue Malcousinat 31000 Toulouse. Tous les donateurs recevront un reçu et seront cela s’entend, conviés personnellement à l’inauguration.

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Museon arlaten… enfin ! Vendredi 7 octobre 2016 en Arles, Madame Martine Vassal, présidente du Conseil départemental des B.D.R. donna le coup d’envoi de l’œuvre de restauration de notre cher Museon Arlaten. Après en avoir fait l’annonce il y a un an et après 7 ans de fermeture, le chantier commence enfin. Il s’agit de mener l’affaire tambour battant, le but étant d’ouvrir les portes du Palais du Félibrige en 2019. Le Conseil départemental consacre près de 22 millions d’euros à la rénovation. Dans la Revue nous nous ferons l’écho de l’avancement du chantier.

Colloque d’Albi « Une politique sociolinguistique pour l’occitan, les gouvernances en question » s’est déroulé le 15 octobre. La présence du Félibrige, représenté par le majoral Gabriel Brun et le mainteneur Philippe Reig, fut saluée par tous les intervenants. Dans le numéro prochain nous ferons une synthèse de ce qui s’est dit en 6 heures de temps.

Renaissance. Jean-François Coche, spécialiste de livres en langue d’oc et catalan, ouvre après 5 ans de quasi sommeil forcé, une librairie à Paris, 64 rue Blomet dans le 15ème – ouverte les jeudis, vendredis et samedis après midi. Contact et encouragement sur le site www.livre-rare-book.com puis libraires puis encore à Coche Jean-François et Catalogue.
- Notez bien : courriel : – tel provisoire : 06 95 31 06 60 après midi seulement.

Echos des maintenances

Aquitaine

« Au soleil Périgord » du majoral Fournier. Lo Bornat dau Perigòrd est heureux de vous annoncer la parution prochaine de cet ouvrage qui va rassembler en version bilingue le Teatro de la Gabio, A l’asard dòu chami et quelques autres pièces de théâtre dont Eimageis de Jansemin (inédites, et créées par Lou Chaleï à la Santo Estello d’Agen en 1948). L’idée originale de ce travail, commencée en 1999 à la création de l’Institut Eugène Le Roy, a pris un peu de retard pour des questions de graphies. Le livre est un ouvrage relié, 640 p., textes de présentation par Vincent Fournier, le fils du majoral, Gérard Rayolle, président de l’Institut Eugène Le Roy, et de Xavier Darcos de l’Académie française, bilingue, biographie, bibliographie et d’une quinzaine de photographies. Souscription jusqu’au 15 novembre, 25 € en version ordinaire, ou en édition de luxe, numérotée sur grand papier 60 € (plus 10 € de port), auprès de Lo Bornat dau Perigord 13 rue Kleber 24000 Perigueux. Renseignements : ou 06.60.99.30.13. (Article signé Cigale de la Liberté)11_-_majoral_scieur_de_long-7ab48

Lo Bornat dau perigòrd à la foire et autres animations. Pour la 3ème année Lo Bornat dau perigòrd a participé à l’animation de la plus grande foire du Périgord des 10-18 septembre au parc des expositions de Marsia d’Eila. Pour animer cette foire, pendant la semaine, des groupes traditionnels sont venus danser et défiler ; toutes ces personnes, hommes et femmes de métier, ont enseigné leur savoir-faire, cordonnier, sculpteur, graveur, faucheur, cours de cuisine, exposition sur les abeilles, safran et miel, auteurs, dentelières, graineurs de mil, exposition de vieux tracteurs, etc. Lo Bornat avait également une belle librairie. Grâce au bon vouloir du majoral Michel Samouillan qui avait préparé 950 repas pendant la semaine. Le samedi 1er octobre, une quinzaine de groupes ont chanté Nadau. Après une garbure géante, le célébre groupe béarnais a présenté son spectacle pendant plus de deux heures. (Article signé Didier Dupont)

Une visite à l’Ecole Occitane d’Eté de Villeneuve sur Lot. Créée en 1974 par 3 fervents occitanistes : Marcel Esquieu, Christian Rapin et Jean Rigouste, les cours sont dispensés depuis 14 ans à l’« Oustal, Lycée privé des métiers de la vie rurale » à Villeneuve sur Lot. Etablissement qui propose une formation initiale professionnelle de la 4ème au BTS, ainsi qu’ une formation professionnelle pour adultes et pour apprentissage, au service de la vie locale. Jean Rigouste, membre fondateur et président d’honneur, est chargé de l’atelier de onomastique, de l’accueil des « aînés », travaille à la formation d’assistants et animateurs de Calandreta. Une belle journée instructive, un bilan pour l’année 2016 encourageant : 120 stagiaires, dont la moitié de nouveaux, venus d’un peu partout en France, mais aussi de l’étranger (Italie, Belgique, Allemagne, Espagne, Angleterre) sans oublier nos amis catalans ; deux niveaux de cours pour apprendre le languedocien, le gascon, le limousin ou le catalan. Ce fut une bonne ambiance autour d’un travail sérieux et des amusements pour tous. (Article signé Pierre Martial)

Auvergne

Décès : Georges Justin Mauri, s’es est allé à 84 ans passés, nous ne verrons plus sa mine aux joues roses sous sa casquette, ses sourcils épais en bataille qui lui donnaient un air sérieux, revêche, qui n’était pas le sien, nous ne verrons plus son grand corps d’ancien joueur de rugby. « Jojo » pour les intimes était maître d’école dans sa période d’activité, après quelques années à Trappe près de Paris, il avait fait la coopération en Algérie à la fin de la guerre. De retour au pays il enseigna comme professeur d’histoire, géographie et occitan au collège de Saint-Mamet. C’est notre amitié qui le fit venir au Félibrige, ses talents d’animateur le firent participer à l’émission de radio « Occitania ». (Article signé par Michel Bonnet)

Gascogne-Haut Languedoc

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Félibrée de Toulouse les 23 et 24 septembre, après le dépôt d’une gerbe rue Frédéric Mistral, les félibres se sont retrouvés à la Maison d’Occitanie, salle Perbosc, où le syndic remit les pervenches aux félibres et membres du bureau régional. Au cours du vernissage de l’exposition de l’Ecole des Pyrénées, tous les intervenants parlèrent du projet ambitieux d’élever une statue du Maître de Maillane à Toulouse et du lancement du financement. Le soir, il y eut une conférence du majoral Georges Passerat sur Pierre de Goudouli et une du capoulié Jacques Mouttet sur la contemporanéité de Frédéric Mistral. Le lendemain une messe fut célébrée par Georges Passerat, animée par les chants des écoles félibréennes de Campan et de Rodez. L’après midi après le défilé, la court d’amour fut animée par les Pastourelles de Campan et l’Escloupeto de Rodez.

Languedoc-Roussillon :

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Troisième félibrée des écoles, le 24 septembre, au Mas Saint Michel à Fourque, à l’initiative du syndic le majoral Gabriel Brun. Réunion des présidents des écoles, des membres des bureau et des enseignants dans la salle paroissiale pour de nombreux échanges et réflexions sur la façon d’enseigner notre langue. Ce fut la toile de fond de ces rendez-vous fructueux. M. Jean-Michel Azema, maire adjoint de Fourque, vice présient de la Communauté de Commune Beaucaire-Terre d’Argence, souhaita au nom du maire Gilles Dumas, la bienvenue aux félibres. Le syndic eut le plaisir d’épingler leur pervenche à mesdames Laurette Albrand et Isabelle Raboin. Après les discours chaleureux où nous pûmes mesurer l’engagement félibréen de la population, la municipalité offrit l’apéritif. Après le déjeuner sorti du sac, la félibrée présentée par Claude Galant termina la journée, mais il fut possible d’admirer les livres des écrivains qui ont honoré de leur présence ce rassemblement précieux. Au-dela du symbole qui nous lie, tous vêcurent une journée fraternelle dédiée à la culture et à notre langue. Bravo au maître d’œuvre David Ribes, président de La Tour Magne, vice président du Ruban Camarguais, et secrétaire général de la Fédération Folklorique Méditerranée ainsi qu’à sa charmante épouse Mireille, sans oublier Mme Patricia Disset présidente de l’Ecole d’Argence, vice-présidente de la F.F.M. et Florence Disset, 18ème reine d’Arles. (Article signé Philippe Reig)

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Petit écho de la maintenance. Nous avons fait une bonne rentrée, dans chaque école, toutes bien dirigées par des présidents et enseignants passionnés et travailleurs, j’en ai eu le témoignage le 24 septembre à Fourques, pas moins de 500 élèves de CM2 de Lunel et des environs de Lunel, conduits par leurs maîtres d’école, qui sont venus visiter la vingtaine d’expositions proposées, pour se baigner de la culture et de nos traditions. J’ai pu apprécier les divers ateliers présents, comme le costume d’Arles présenté par Mme Rose-Line Delon du Velout Pescaluno, la faune et la flore des marais par Ludo de l’Estang de l’Ort, les ateliers de bourrelier sellier présentés par Bernard Valat, le ferronnier Mario Roumieux qui réalise des crochets de raseteurs, les devises des manades, Dany Brotons du club taurin Le Goya, l’école des Raseteurs Pescaluno, les manadiers de taureaux et de chevaux. Mais la liste ne serait pas complète si je ne citais pas l’Ecole du Vidourle et Sylvette Farnetti responsable du salon pédagogique qui fait un travail remarquable, ainsi que son président Henri Alcon et son épouse toujours présents pour transmettre leur savoir. (Article signé Cigale de la Patrie)

Limousin :

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L’A.G. de la Société historique et régionaliste du bas Limousin (SHRBL), éditrice de la revue Lemouzi, s’est découlée le 3 septembre 2016 au siège de l’association, ZAC de la Solane à Tulle. Cette réunion était principalement dédiée au remplacement du majoral Robert Joudoux, directeur-président refondateur de la SHRBL et de la revue Lemouzi, décédé le 21 juin 2016. Paul Valière, majoral du Félibrige, seul candidat, a été élu à l’unanimité moins une voix. Le président souhaite une nouvelle organisation pour l’association. La SHRBL va recevoir le legs de Robert Joudoux et en assurera la gestion, l’affectation de ce legs sera destinée aux collections de la Société et à la réalisation d’un musée dont le défunt président souhaitait tant en voir le jour. Tous firent le serment de poursuivre l’œuvre de Robert Joudoux tel qu’il l’avait écrit dans son testament : « Je remets entre les mains de mes successeurs le travail quotidien d’une vie, mon Lemouzi, Lemouzi dont j’ai organisé, nourri et achevé la confection (Directeur et rédacteur en chef) durant près de 54 ans ». (Article signé Jean-Loup Deredempt) Rencontres avec la langue limousine. Une quinzaine d’écoliers ont choisi d’étudier des textes écrits en limousin, pour acquérir plus de vocabulaire et se familiariser avec la prononciation, depuis ils poursuivent les cours de grammaire, ce qui est le moins agréable, mais on ne peut pas faire autrement quand on veut apprendre une langue. Une fois par mois, les chansons viendront animer les rencontres, avant de déguster quelques pâtisseries. (Article signé Paul Valière)

L’Etoile en porcelaine. Il est régulièrement demandé au syndic du Limousin comment se procurer le « pendentif en porcelaine de Limoges en forme d’étoile à 7 branches réalisée par Gilles Durand, créateur » que la maintenance avait fait fabriquer à l’occasion de la Santo-Estello de Saint Yriés. Commander, aux mêmes conditions qu’en 2012, soit (Etoile en porcelaine avec bélière dorée etcordon cuir, livrée dans un coffret) 39 € + 5 € de port, – auprès de Felibrige Maintenance du Limousin – 58 avenue de la République – 87260 Pierre-Buffière, en un chèque au nom de Gilles Durand.

Provence :

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Le Forum d’oc a tenu sa convention à Puyloubier, le 8 octobre, à la suite du congrès de mars 2016. Le principe de fonctionnement du Forum d’Oc est de tenir deux séances annuelles, pour traiter un sujet particulier touchant notre culture dans la vie du 21ème siècle et qui tient lieu de congrès, une autre où les commissions font le bilan de travail et les projets. Après avoir remercié la mairie de Puyloubier représentée par M. Mistre, Mme Benedetti conseillère régionale, M. Genzana, vice président du conseil départemental des BDR et conseiller régional, le président Guy Revest donna la parole aux représentants des collectivités territoriales. Dans son discours le président remercia le travail fait au conseil départemental tant par les élus que par les collaborateurs chargés de la culture régionale. Il dit à madame Benedetti que le pluriel employé pour les langues régionales adopté le 24 juin, était pour le Forum d’Oc et pour les présents à cette réunion, un soutien à l’ensemble des langues régionales de France présentes sur l’ensemble du territoire et il affirma que la langue d’Oc-Occitan avait pour vocation de rassembler toute la population de Provence-Alpe-Côte d’Azur dans son identité, sa cohésion et cela avec l’ensemble des Pays d’Oc. Il dit que le Forum d’Oc saluait avec ferveur cette initiative qui rejoint les propos sur le bilinguisme français / langues régionales et sur l’ensemble des préoccupations liées à la transmission de notre culture. Il donna les directives pour le travail en commission et chacun alla 1 h de temps traiter : « Développement durable et pouvoir local » (animé par Michel Benedetto et Claude Holist) ; « Enseignement » (animé par René Martel, Olivier Pasquetti et Gilles Désécot) ; « Culture et communication » (animé par Mathieu Casanova). Il est demandé à la direction de Forum d’Oc de faire un éditorial mensuel qui pourrait être le compte rendu de l’assemblée mensuelle tenue à Aix, et aux commissions de donner une information sur leur travail. Le président remercia l’ensemble des membres présents sans débat négatif, où chacun a pu dans la commission de sa prédilection, s’exprimer et participer au travail de défense de notre culture provençale. (Article signé Cigale du Dauphiné)

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Musique et langue provençale à Château-Gombert. Organisée par le Félibrige, avec le soutien de la Maintenance de Provence, du Grihet de Plan-de-Cuques et du Musée de Château-Gombert, la journée dédiée à la musique et à la langue provençale a tenu les promesses que le programme préparé par Jean-Michel Turc, vice syndic pour Marseille et son territoire, laissait entrevoir. Le 15 octobre, environ 85 personnes, félibres et non félibres, participèrent à cette journée, en présence du capoulié Jacques Mouttet, du secrétaire général André Gabriel, du syndic de Provence Guy Revest, et d’un certain nombre de majoraux. Nous fûmes accueillis par Jean-Michel Turc, la directrice du musée Eveline Brémondy, Jean-Pierre Mazet conservateur du musée qui fit l’historique de ce temple de la culture provençale. C’était la première fois qu’on faisait une visite du musée, avec l’animation musicale des musiciens et chanteurs du Grihet. Jean-Michel Turc nous parla de l’édition de 1856 de la Pastorale Maurel et le ténor marseillais Marc Filograsso nous enchanta avec des airs tirés de cette pastorale. L’après-midi, place était donnée aux groupes de musique actuelle. (Article signé Roseline Martano)

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Colloque Jules Ronjat – Béziers le 28 janvier 2017. Sur une idée du majoral Jean-Marc Courbet, la Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers, le Félibrige et le CIRDOC proposent une rencontre consacrée à l’œuvre du majoral Jules Ronjat (1864-1925) romaniste, qui fut l’un des premiers linguistes traitant du bilinguisme fondé sur le « Parler provençal ». Une séance se tiendra le matin au siège de la Société Archéologique de Béziers et le soir au CIRDOC. Le prochain numéro de la revue Lou Felibrige donnera les informations définies et les renseignements pour s’inscrire. Contact : majoral Henri Barthès, président de la Société Archéologique de Béziers, barthè

Site internet, comme annoncé en Conseil général du Félibrige au mois de mai à Nice, la rénovation du site internet du Félibrige a été mise en chantier. L’entreprise a été confiée à un professionnel dès le mois de juin. Le travail avance, le nouveau site sera mis en ligne avant la fin de l’année.

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Un grand savant un peu… oublié Nicolas Fabri de Peiresc (1580-1637) fut curieux de tout : mathématique, astronomie, biologie, médecine, botanique, monnaie… Issu de noble famille, il fut conseiller au Parlement de Provence à Aix, il était en relation directe avec des ministres du roi comme Guillaume du Vair, et de nombreux savants européens : Gassendi, Pinelli, Scaliger, Camden, Galillée (qu’il a tenté de défendre contre les idées réactionnaires de l’église), ou de grands peintres comme Van Dyck ou Rubens. Un beau livre qui fait le point sur toutes les facettes de la vie du personnage et de son œuvre. « Peiresc – l’ami aixois de Galilée » – ouvrage collectif – Ed. Académie d’Aix et Planétarium Peiresc – 140 p. – 20 € port compris – payer et commander à : Planétarium Peiresc – 166 Av. Jean Monnet – 13090 Aix-en-Provence

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Changement de monde : Joseph, un jeune homme, habite en Terre d’Argence, ses parents aisés sont propriétaires d’une belle terre. L’histoire se passe au début des années 60, période de grands changements, c’est la disparition des chevaux de traits, l’apparition des tracteurs et la mécanisation agricole. C’est aussi le changement d’une société qui débute 15 ans après la guerre de 40, le mieux vivre et le plein emploi sont quasiment assurés pour tous, on ne parle pas de délocalisation. C’est aussi l’arrivée des pieds-noirs chassés d’Algérie venus en nombre s’établir dans la région nimoise. Un beau roman où l’intrigue amouseuse, et un secret se conjuguent : « l’Ouro dóu secrèt » de Bernard Giely – Ed. Prouvènço d’aro – roman en provençal – 20 € port compris – commander et payer à l’éditeur : 18 rue de Beyrouth – Mazargue – 13009 Marseille –

Famille Bertrand et Madeleine, deux fascicules d’une trentaine de pages chacun, que nous propose leur auteur Gérard Baudin, maître d’œuvre. Le premier sous le titre « Saga d’un pot de moutarde » donne des explications sur la famille Bertrand, l’usine de moutarde. Le second « Marie Magdeleine Giovenale – La belle piémontaise 1832-1869 » détaille sa vie, ses joie et peines, qui jeune fut servante au mas du Juge. Pour ces deux publications fort bien documentées (6 € chacune) s’adresser à Gérard Baudin tel . 04 91 80 34 29 –

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« Contes, légendes et féribourdes du Diois » par Han Schook – Ed. Lo Pitron – Ouvrage bilingue, ill. de photos – 124 p. – 30,60 € port inclus. Commander et payer à Han Schook : 17 rue du viaduc – 26150 Die – tel 04 75 21 69 77
– Notre hollandais, bien intégré et naturalisé, fit le tout du pays pour réunir cette tradition orale. Il fit cette quête de collectage dans les règles de l’art. Ce petit trésor de légendes peut se comparer à d’autres collectages faits dans d’autres lieux, des Cévennes aux Alpes maritimes.

Perne chante et fait de la musique depuis fort longtemps. Un livre-CD de collectage de chansons et musique, sous la direction de J. Coutarel, la participation des pernens et ses amis : J.B. Plantevin, A. Chiron, J.S. Bressy, J. Cunty, et d’autres avec le concours de chorales.
– « le Patrimoine musical de Pernes les fontaines » livret de 28 p. et CD de 22 chansons. Prix 15 €. Payer et commander à C.R.E.P.M.P. – Jean Coutarel – Rte de Pont-royal – 13370 Mallemort de Provence –

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Fabuleux ! Depuis plus de 2500 ans on parle des fables d’Esope. Il vivait semble-t-il vers 600-550 av. J.C. en Grèce. Laid, bègue , guéri (paraît-il) de son défaut d’élocution, il devint conseiller de personnages importants de son époque. Pour faire passer un peu de morale dans le monde de cette époque, il disait des fables, nous pourrions dire des paraboles. Il semble qu’Esope ne fut pas l’inventeur des fables, elles viendraient probablement d’Assyrie (Perse aujourd’hui), peut-être des Indes ? … Il écrivit plus de 500 fables, certaines reprises au 17ème par La Fontaine. Au milieu du 19ème Rancher, Laidet ou Bigot ont traduit ou adapté des fables d’Esope. Aujourd’hui des écrivains en langue d’oc continuent à faire des traductions des fables, comme le majoral Paul Raynal, Robert Aprin ou le maître en Gai Savoir Guy Mathieu. Justement ce dernier sort « Faulas dau fabulós Esòp » traduites par Guy Mathieu
– Ed. IEO-CREO Provença – 46 p. – 12 € port compris – payer et commander à l’éditeur – 8bis Av. J. Ferry – 13100 Aix en Provence.

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Chansonnier de fête traditionnelles. En Languedoc de nombreux villages ont un animal totémique : l’Ane de Bessan, le Taureau de Mèze, le Chameau de Béziers, la Grenouille de Narbonne, etc. Ces animaux une fois par an sont fêtés, rassemblant des milliers de personnes. Un volumineux livre vient de paraître qui nous donne les chansons qui ont un rapport direct avec chacune de ces fêtes. « Cançonièr totemic lengadocian – vol. 3 » par M-J. Fages-Lhubac, J-M. Lhubac, J. Ubaud et le dessinateur P. François.
– Ed. Trabucaire – 160 p.– 42 € port compris – s’adresser à l’éditeur : 11 rue traverse Pia – 66000 Perpignan.

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Charcuterie et mystère. Au Val, le premier dimanche de septembre se déroule la Fête de la saucisse. Là, les charcutiers viennent de tout le canton et d’un peu plus loin, pour vendre saucisses, jambons, pâtés, c’est la fête du Noble Porc !… Mais voilà que cette année, tôt le matin, au moment où les charcutiers vont mettre leur production sur les bancs et les présentoirs, tout à disparu, plus de charcuterie, plus rien. Milou Levesque, journaliste local va mener l’enquête. « l’Afaire dau porquet » par Reinié Toscano – Ed. auba novèla – 80 p. – 12,5 € port inclus – s’adresser à l’éditeur : 147 quartier La roguière – 83140 Le Val

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