La Revisto N° 244

Lou Felibrige – la Revisto : N° 244 – janvié-febrié 2008

Résumé des articles dont nous rappelons qu’ils sont entièrement écrits en langue d’Oc.

Editorial : M. Jacques Mouttet, Capoulié du Félibrige, présente ses vœux pour 2008, souhaitant à chacun d’ “entretenir bon feu” suivant l’expression de Frederi Mistral, c’est à dire que chacun soit activement félibre et accomplisse du mieux possible son devoir de félibre. Il souhaite égaleement que : “le pouvoir s’intéresse enfin à notre langue et aux autres langues de France”.

Wiliam BONAPARTE-WYSE – 1826-1892 : La Majorale Pierrette Bérengier retrace brièvement la vie de ce petit-neveu de Napoléon Ier, qui dès 1859 devint l’ami des félibres, puis Majoral en 1876. Auteur de deux volumes de poésies en provençal “li parpaioun blu” et “li piado de la princesso” ; Mistral aurait voulu qu’il devienne roi de Grèce ! Il mourut et fut enseveli à Cannes. A la suite de cette biographie, la Majorale Berengier nous parle des citations de Bonaparte-Wyse dans le dictionnaire de F. Mistral “Lou Tresor dóu Félibrige”, 220 citations qui montrent une bonne connaissance du provençal par Bonaparte-Wyse, mais aussi la particularité d’un vocabulaire “un peu empesé, un peu vieillot”.

L’idèa régionalista en França : Le Majoral Jean Fourié, dans cet article, rappelle ce que sont le Régionalisme et le Fédéralisme. Remontant à Proudhon et Jean Charles-Brun puis il nous parle des théories concernant ces deux idées. Ensuite il montre la réussite de l’idée régionaliste en littérature du début du 20ème siècle jusqu’à nos jours. Finalement il parle de la Régionalisation en France qui s’oppose aux idées toujours présentes et toujours coercitives du Centralisme.

Lou coumun e lou particulié : Le Majoral Jean-Pierre Tennevin, après avoir lu le roman “Fino e Cesar” de Pierre Testa, fait une étude critique de la langue employée dans ce roman. Il regrette beaucoup que l’auteur émaille son parler “maritime” d’un grand nombre de termes venus d’autres régions des Pays d’Oc, ce qui nuit à l’authenticité de cette œuvre.

Deibrir lo lemosin a la fe de sos reires per lo retorn a sa lenga istorica, n’eideia originala dau frair Gabrieu-Reinat Pujos : Le Majoral Michel Tintou retrace la vie et le travail du Frère franciscain Gabriel-René Pujos, né en Limousin en 1915 et décédé en juin 2005 à Limoges. De 1945 à 1995, pendant cinquante ans il ne cessera de prêcher en langue d’oc dans les villes et villages du Limousin dans un but d’évangélisation. Il est aussi l’auteur en limousin de “Racontes de jòunessa”, “tres en l’unic – un en tres” et “Au còr de l’evangèli”.

Bernat de Casnac chivalier perigordin faidit : Le Majoral Jean-Claude Dugros nous rappelle l’histoire d’un chevalier faidit (dépossédé) périgourdin du début du 13ème siècle ; soutien fidèle du Comte Raymond VI de Toulouse dans sa lutte contre les “croisés” de Simont de Montfort. Dépossédé de son fief périgourdin de Casnac, on le trouve seigneur de Castelsarrasin, où on perd sa trace vers 1230. Bernard de Casnac était de “ces hommes beaucoup plus motivés par la défense d’un territoire d’une société et d’une culture plutôt qu’attachés à un credo”.

Lo Papa Urban V a Marselha :Le Majoral Robert Rousset nous parle du Pape d’Avignon, Urbain V, originaire du Gévaudan. Moine bénédictin, puis abbé de la prestigieuse abbaye St Victor de Marseille (1361), il fut élu Pape l’an d’après. Il retourne à Marseille inaugurer en 1365, les travaux d’agrandisssement et d’embellissement de Saint Victor qu’il avait engagé. Le Majoral Rousset nous rapporte les 19 articles écrits à cette occasion en langue d’oc par le Conseil Général de la ville de Marseille. Articles qui sont un mélange étonnant de règlements de police et d’ordonnancement minutieux des fêtes religieuses et publiques prévues pour accueillir dignement ce Pape.

Farfantello : La félibresse Marie-Thé Nemrod-Bonnal nous raconte sa découverte de la poétesse provençale Henriette Dibon, dont le pseudonyme était Farfantello, à propos de l’inauguration à Avignon d’une crèche portant le nom de “Farfantello”. Elle en profite pour nous donner une petite biographie de cette écrivain qui a si bien chanté la Provence et surtout la Camargue, qui a été directrice du Palais du Roure et fondatrice du groupe d’art et tradition populaire “Lou riban de Prouvènço”.

Pecai – li salino, lou fort : Le Mèstre d’obro Louis d’Andecy nous rappelle l’histoire du fort de Pecais, près d’Aigues-mortes, en bord de mer. Construit en 1598, puis repris en 1630, il était destiné, sous l’ancien régime, à surveiller l’exploitation des salines source de revenus importante pour les finances royales.

Una experiénça pas ordinaria : Le Mèstre d’obro e Sendi d’Auvergne Michel Bonnet nous raconte l’expérience remarquable de Christian Moullenc qui, en liaison avec le professeur suédois Lambart von Essen, a réussi à sauver de l’extinction une espèce d’oies naines et ensuite à leur réapprendre leur chemin de migration de la Scandinavie à la Mer noire en les conduisant à sa suite … avec un ULM.

Capèu e vèsti de bouvino en pichoto Camargo :Le Mèste d’obro Raymond Alvarez nous donne des explications peu connues, qui en surprendront plus d’un, sur l’origine du costume “traditionnel” !? des gardians créé par Folco de Baroncelli, fondateur de la Nation gardiane. Il apporte aussi des précisions sur le chapeau de feutre camarguais, appelé chapeau “Valergues”

Resson de doulour :1e Félibrige regrette le décès, le 27 décembre 2007, du Majoral Henri Doriac de Saint Julien le montagnier, en Provence. Il avait été souto-sendi pour le Var, nommé Maître d’œuvre en 1967 puis Majoral en 1989 en raison de ses actions en faveur du Félibrige, de notre culture et de notre langue.

La revue du Félibrige : “ Lou Felibrige – li Novo “ peut être commandée à : Felibrige – Parc Jourdan – 8 bis Av. J. Ferry – 13100 Aix en Provence – Prix : 4 euros Abonnement : 6 numéros : 19,5 euros. Établir un chèque à l’ordre de : Felibrige

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